La mode du XVIIIᵉ siècle en France n'est pas qu'un simple phénomène esthétique, elle est un miroir des changements sociaux, politiques et économiques du siècle. Sous l'Ancien Régime, l'apparence vestimentaire joue un rôle important dans le système social. Les vêtements, les tissus et les couleurs ne sont pas choisis au hasard : ils montrent le statut social, la richesse et aussi la direction politique des gens.
Comme le système change plusieurs fois dans un siècle, la mode est influencée par la monarchie de Versailles, des nouvelles idées philosophiques du siècle des Lumières et des échanges avec l'Angleterre et l'Orient. D’abord marquée par le style baroque dit "Rococo", la mode s’oriente vers des formes plus simple et pratiques plus on se rapproche de la Révolution française. Cet article explore la mode masculine et féminine et analyse sa composition, ses matériaux, ses couleurs et sa signification sociale et politique.
Les robes et leurs caractéristiques
Les femmes de la noblesse et de la haute bourgeoisie portent de belles robes aux formes élaborées. La robe à la française était très populaire dans la première moitié du siècle et marque l'incarnation du raffinement. Elle se caractérise par un corsage qui souligne la taille et un dos décoré de Watteau qui va jusqu'au sol.
Cette robe est fabriquée en soie, en taffetas ou en brocart, souvent avec des fils d’or ou d’argent. Les couleurs varient en fonction des occasions : les teintes comme le bleu ciel, le rose poudré ou le vert d’eau sont courantes pour les robes de jour, cependant les robes de soirée contiennent des couleurs plus riches comme le rouge, le pourpre ou le noir. Des dentelles fines, des rubans et des fleurs décorent ces tenues.
En parallèle, la robe à l’anglaise se développe à partir de la deuxième moitié du siècle. Elle est moins volumineuse, montre moins la silhouette et reflète une influence britannique plus sobre et fonctionnelle. Elle est souvent faite en coton ou en mousseline, des tissus plus légers et surtout plus pratiques.
Les accessoires et la coiffure
Les accessoires jouaient un rôle central dans la mode féminine. Surtout les gants en cuir fin ou en soie, les éventails richement décorés et les bijoux en perles ou en pierres précieuses font partie de l’élégance quotidienne. En plus les femmes portaient des coiffures sophistiquées et décorée avec des fleurs.
Les femmes portent sous leurs robes des paniers structures en osier ou en métal qui font ressortir les hanches les font paraitre plus larges et donnent l’illusion d’une taille plus fine. Pour compléter la tenue, les chaussures sont généralement des mules à talons couvert par le tissu de la robe.
Les vêtements masculins et leur composition
La mode masculine est représentée par trois pièces principales : la culotte, le gilet et le justaucorps.
La culotte est un pantalon qui s’arrête au-dessous du genou et se ferme par des boucles ou des boutons.
Le gilet est un élément central du costume. Il est plus court que le justaucorps et peut être décoré de motifs floraux.
Le justaucorps est un manteau long et structuré, porté par-dessus le gilet.
Les couleurs varient en fonction du rang social : les tons sobres (bleu marine, noir, brun) dominent chez les hommes de la haute société et les aristocrates plus excentriques adoptent des couleurs éclatantes comme le vert émeraude ou le rouge écarlate.
Les accessoires masculins
Les hommes portent des bas de soie blanche maintenus par des jarretières en ruban et des chaussures à talons ornées de boucles en métal ou en pierres précieuses.
Les perruques poudrées sont incontournables, notamment pour les hommes de la cour. Elles varient en longueur et en style : certaines atteignent les épaules, tandis que d’autres sont nouées en catogan avec un ruban noir. Ces perruques symbolisent la distinction et le raffinement.
Enfin, le tricorne, un chapeau plié en trois côtés, est un accessoire emblématique du siècle, souvent porté sous le bras lors des cérémonies officielles.
Au XVIIIᵉ siècle, la mode n’est pas seulement une question d’élégance. Elle montre aussi la place des gens dans la société et parfois leurs idées politiques.
Les nobles portent des vêtements très riches pour montrer qu’ils sont importants. À la cour de Versailles, il y a des règles très strictes sur les habits. Tout est contrôlé pour montrer qui a le plus de pouvoir.
Mais peu à peu, les riches bourgeois (comme les marchands et les banquiers) commencent à s’habiller comme les nobles. Cela crée des tensions entre les classes sociales.
Juste avant la Révolution française, la mode devient politique. Les révolutionnaires ne veulent plus porter des vêtements luxueux. Ils choisissent des habits simples, comme la carmagnole ou le bonnet phrygien, pour montrer qu’ils sont du côté du peuple et contre les nobles.
La mode au XVIIIᵉ siècle n’est pas juste une affaire de style. Elle montre aussi les valeurs et les problèmes de la société. Avec les vêtements, on montre sa richesse, sa position, mais aussi ses idées.
Les robes élégantes et les perruques des nobles racontent une histoire de pouvoir et de changement. Pendant le siècle, avec les idées des Lumières et les événements politiques, la mode devient plus simple et pratique. Cela annonce les grands changements de la Révolution.
Donc, la mode du XVIIIᵉ siècle est un miroir d’une société qui change et évolue.
Bléry, Frédérique. (25.08.2016). La mode au XVIII siècle (vidéo YouTube: https://www.youtubecom/watch?app=desktop&v=RpKvccxRksg&t=736s). - 27.03.2025
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Baroquiades. (26.10.2021). A la mode. L’art de paraître au XVIIIème siècle (https://baroquiades.com/a-la-mode-nantes/). - 18.04.2025
